François Hollande a plaidé pour davantage de droits sociaux face aux licenciements boursiers, vendredi à Amiens auprès des ouvriers de GoodYear, qui avaient déjà reçu Arnaud Montebourg en septembre, tout en continuant à distance son duel avec Martine Aubry. "L'Etat peut fixer des règles", a-t-il lancé au secrétaire CGT Michael Wamen qui lui rappelait une phrase prononcée par Lionel Jospin en 2001 ("l'Etat ne peut pas tout"). Le site GoodYear d'Amiens se bat pour la survie du site et des 1.100 emplois."Il faut que la jurisprudence qui s'est établie puisse être traduite en forme de loi", a déclaré François Hollande sur les licenciements boursiers, lors d'une rencontre de 45 minutes avec une centaines de salariés sur le parking de l'entreprise.
Devant la presse, François Hollande s'est félicité du choix d'Arnaud Montebourg de voter pour lui à titre individuel : "J'aurais rassemblé avant la primaire, au premier tour et je rassemblerai après la primaire, et j'allais dire après le premier tour de l'élection présidentielle, et après le second tour"."L'autorité, ce n'est pas l'agressivité", a-t-il ajouté sur le durcissement du ton de Martine Aubry envers lui. Lors de sa rencontre avec des ouvriers, François Hollande a ironisé sur la "gauche molle" stigmatisée par la maire de Lille.