C'est officiel. La décision était attendue. Elle est désormais officielle. François Hollande a proposé à Bruxelles la nomination de l'ancien ministre socialiste des Finances Pierre Moscovici comme commissaire européen, dans un courrier adressé mardi au président élu de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. "Je vous confirme que la France désigne M. Pierre Moscovici au titre des personnalités que le Conseil (européen), en accord avec vous-même, est appelé à proposer comme membres de la Commission européenne", écrit le chef de l'Etat français.
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Quel poste de commissaire ? François Hollande ne précise pas le poste que la France souhaite voir occupé par son ancien ministre des Finances. Le président se borne, dans son courrier, à faire valoir que Pierre Moscovici, "par ses qualités propres comme par son expérience, a montré la compétence générale et l'engagement européen qui lui permettront d'assumer de manière indépendante" d'importantes responsabilités. Mais les dirigeants français ne font pas mystère de leur souhait que ce soit un poste de responsabilité économique. S'il obtenait le portefeuille des Affaires économiques, Pierre Moscovici pourrait être amené à jauger la politique de ses successeurs au gouvernement, Michel Sapin et Arnaud Montebourg. Jean-Claude Juncker doit présenter son équipe aux dirigeants européens lors de leur sommet du 30 aout.
Une campagne intense. L'ancien directeur de campagne de François Hollande, se disant "parfaitement capable", voire "candidat idéal" à l'entrée à la Commission européenne, a fait une campagne intense, aidé en cela par un astucieux montage parlementaire. Pierre Moscovici, député du Doubs, a été dès le 5 mai chargé d'une mission parlementaire de six mois, lui permettant de céder son siège à un suppléant sans risquer une périlleuse législative partielle. Il a multiplié les déplacements dans les capitales européennes, rendant compte scrupuleusement de ses rencontres sur Twitter, et prenant garde à ne s'aliéner personne.
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