La décision d'Arnaud Montebourg ne fait pas que des heureux. Si François Hollande a remercié le troisième homme d'avoir annoncé son intention de voter en sa faveur pour le second tour de la primaire socialiste, Martine Aubry a, elle, appelé à ne pas répondre "aux injonctions".
"Ce choix conforte ma démarche"
"Je remercie Arnaud Montebourg pour la décision personnelle qu'il a prise de soutenir ma candidature", a déclaré François Hollande. "Ce choix conforte la démarche de rassemblement que je porte et qui me permettra de faire gagner la gauche en 2012", a-t-il ajouté. "J'ai veillé à comprendre les messages qu'avaient envoyés les électeurs qui s'étaient portés sur Arnaud Montebourg et à répondre à la lettre qu'il m'avait adressée", a-t-il fait valoir, se disant "reconnaissant de cette méthode dans la transparence et le respect tout en gardant la ligne de cohérence qui est la (s)ienne".
François Hollande qui dit "mesurer la responsabilité qui (lui) est confiée", "souhaite une victoire la plus large possible après l'ensemble des soutiens qui se sont ajoutés depuis dimanche : quatre candidats de premier tour qui appellent à un vote clair et fort en faveur de la candidature que je porte". Celui qui est arrivé en tête du premier tour s'est dit "confiant" pour le scrutin de dimanche, "mais il faut que les électeurs viennent voter" car "ce sont les électeurs qui donnent leur confiance".
"Un seul vote pour que ça change vraiment"
De son côté, Martine Aubry, qui n'a obtenu le soutien d'aucun des candidats éliminés de la primaire, a appelé les électeurs à ne répondre "ni aux injonctions ni aux sondages". "Arnaud Montebourg a dit d'abord qu'il laissait les électeurs libres, c'est le plus important dans la primaire", a-t-elle rappelé. "Que l'efficacité et les convictions rejoignent dimanche un seul vote pour que ça change vraiment : le vote Martine Aubry", a lancé la maire de Lille, arrivée deuxième lors du scrutin de dimanche dernier.
Du côté de la droite, Jean-François Copé a ironisé sur une "alliance de la carpe et du lapin". "Personne ne doit être dupe de tout cela, c'est combinaison et compagnie", a-t-il dit en marge des journées parlementaires du parti présidentiel, près de Tours. "Nous allons passer à l'offensive en décortiquant le projet irréaliste du PS", a répété le secrétaire général de l'UMP.