C’était un déplacement où le thème du travail a occupé une place centrale. François Hollande s’est rendu mardi à Hirson, dans l’Aisne, où il a défendu "le travail pour tous". A cette occasion, le candidat socialiste n’a pas manqué d’égratigner son rival, désigné comme "le candidat du vrai chômage", en référence à la polémique suscitée par le grand rassemblement organisé par Nicolas Sarkozy le 1er mai pour célébrer le "vrai travail".
"On ne fait pas la différence entre le faux et le vrai travail"
Dans un département qui a perdu de nombreux emplois industriels ces dernières années et placé Marine Le Pen en deuxième position au premier tour de l'élection présidentielle, François Hollande a défendu "la dignité du travail".
"Ici on n'est pas riche, on n'est pas des joyeux donateurs d'un candidat à la présidentielle", a souligné François Hollande. Ici, là où certains n'ont pour "richesse que leur seul travail", "on ne fait pas la différence entre le faux et le vrai travail", a-t-il poursuivi. Pour le candidat, s'il y a "une fête du travail, c'est pour que tous les travailleurs puissent se retrouver ensemble", a insisté le candidat socialiste au sujet du 1er mai.
François Hollande a également réaffirmé qu’il ne se laisserait pas imposer les thèmes de sa campagne par Nicolas Sarkozy. "Il ne faut pas laisser le candidat sortant, sur tous les sujets, opposer les Français. L'immigration, ce serait le sujet de l'élection présidentielle ! Le sujet c'est la lutte contre le chômage", a-t-il assuré.
"Nous allons gagner l'élection présidentielle"
Confiant avant le second tour, François Hollande a galvanisé ses troupes. "Je pense que nous allons gagner l'élection présidentielle. Je le sens, je le vois, je l'espère, je le veux, mais ça dépendra de vous, de vous seuls", a lancé le candidat socialiste, lors de son discours devant quelques centaines de personnes réunies devant une usine d'équipements automobile.
"Allez convaincre, y compris ceux qui n'en peuvent plus, y compris ceux qui ont fait un autre vote que le vôtre", a-t-il dit, relevant que "nous ne sommes pas encore majoritaires". "Faites-le, car je veux que cette élection présidentielle soit historique, elle le sera", a-t-il encore affirmé. Avant de confier : "La victoire, elle arrive, le 6 mai, ce ne sera pas la mienne, ce ne sera pas la vôtre, ce sera celle de la République et de la France".