François Hollande a activement participé jeudi aux célébrations du 55e anniversaire de la Constitution de la 5e République. Invité à s’exprimer au Conseil constitutionnel, le chef de l’Etat a dit tout le bien qu’il pensait du texte qui régit le pays, avant d’annoncer qu’il relançait l’idée d’un référendum d’initiative populaire, vieux serpent de mer politique en France.
Avant la fin de l’année. François Hollande a ainsi promis qu’un projet de loi serait adopté avant la fin de l’année sur ce référendum "La révision constitutionnelle de 2008 avait prévu le référendum d'initiative populaire. La loi organique pour l'application de cette mesure n'a toujours pas été adoptée. J'ai demandé au gouvernement de soumettre un projet au Parlement avant la fin de l'année", a-t-il déclaré devant plus de 200 ministres et ex-ministres de tous bords politiques. Pour le chef de l'Etat, il s'agit "de mieux associer les citoyens à la vie publique".
Difficile à appliquer. Cela dit, même mise en place officiellement, ce référendum partagé risque d'être très difficile à mettre en place. D'abord parce que ses champs sont limités par l'article 11 de la Constitution, qui définit les sujets sur lesquels les français peuvent être consultés : l'organisation des pouvoirs publics, des réformes économiques, sociales ou environnementales ou relatives aux services publics. Ensuite parce qu'il faudra être sacrément nombreux pour le déclencher. L'initiative de ce référendum devra prendre la forme d'une proposition de loi référendaire présentée par au moins un cinquième des parlementaires, c'est-à-dire 185 députés et/ou sénateurs. Ensuite, et surtout, ce texte devra recueillir le soutien d'un dixième du corps électoral, soit 4,5 millions d'électeurs tout de même.
>>> A lire aussi : c'est quoi, le référendum partagé