Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle, a jugé vendredi que François Hollande, en "gestionnaire rigoureux du capitalisme", n'avait "rien à dire aux travailleurs, si ce n'est pour leur promettre des sacrifices".
"En deux heures d'émission hier soir, François Hollande aura réussi à ne pas prononcer une seule fois les mots 'salaires', 'pouvoir d'achat' et 'licenciements'. Hollande veut se montrer un gestionnaire rigoureux du capitalisme, et à ce titre il n'a rien à dire aux travailleurs, si ce n'est pour leur promettre des sacrifices et en appeler à leur sens de la solidarité", écrit la porte-parole du parti trotskiste dans un communiqué.
"Pour tenter de se différencier un peu de Sarkozy, Hollande parle d'augmenter un petit peu les impôts des plus riches. Rien qui puisse leur faire bien mal : le taux qu'il propose est encore inférieur à ce qu'il était... sous Raffarin en 2005", fait-elle valoir. Pour Nathalie Arthaud, "Sarkozy est l'ennemi déclaré du monde du travail, mais cela ne fait décidément pas de Hollande l'ami des travailleurs".