Le candidat PS à l'Elysée François Hollande s'est engagé à revenir sur la procédure financière dite du Leverage buy out (LBO, rachat d'une entreprise à crédit par endettement), mercredi en déplacement à Montataire dans l'Oise, auprès des salariés d'une usine menacée de fermeture.
"Le législateur devra revenir sur cette procédure, parce que vous n'êtes pas les seules victimes", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec les représentants des 255 salariés de l'usine Still-Saxby (chariots-élévateurs) dont les licenciements doivent commencer en septembre.
"C'est le même processus: un groupe financier vient, reprend pour une somme modique les capitaux d'une entreprise, et se rémunère en empruntant et en se faisant rembourser ses emprunts par les bénéfices de l'entreprise", a-t-il développé sur le LBO.
"Le législateur aura à revenir (sur le LBO) de façon à le réserver exclusivement aux salariés et aux cadres d'une entreprise, et pas à des groupes financier qui viennent prendre la substance d'une entreprise et la vendre après", a-t-il conclu.
En cas de victoire, "nous ferons en sorte que le dossier de Still soit prioritaire", "pour avoir le meilleur plan de réindustrialisation", a-t-il promis, dénonçant sur ce dossier "une inertie des pouvoirs publics" et glissant au passage sur le ministre de l'Industrie, l'ex-PS Eric Besson: "un destin de traître, ça vous suit toute la vie".