A-t-il réussi son exercice de pédagogie ? Invité du JT de TF1 dimanche soir, François Hollande a détaillé sa feuille de route, se donnant deux ans pour réussir. Agenda du redressement, taxation à 75% des plus hauts revenus, prévision de croissance pour 2013, emploi : Europe1.fr vous résume, en trois minutes chrono, ce qu'il fallait retenir de l'interview du président.
• Un agenda du redressement. "Je dois fixer le cap et le rythme" a déclaré le chef de l'Etat. Face à "un chômage élevé, une compétitivité dégradée, des déficits considérables, un endettement historique", "j'ai pour mission de redresser notre pays", a assuré François Hollande, qui s'est déclaré en "situation de combat". Le président a annoncé "un agenda du redressement sur deux ans". "L'agenda que je propose c'est : tout est décidé à la fin de l'année, pour que nous puissions le mettre en oeuvre en 2013. Et que nous puissions avoir des résultats pour l'agenda du redressement en 2014", a t-il précisé.
• Une prévision de croissance à 0,8%. François Hollande a déclaré dimanche avoir demandé au gouvernement d'établir le projet de loi de finances 2013 en fonction d'une prévision de croissance "réaliste", à savoir "sans doute 0,8%". Jusqu'ici, le gouvernement tablait sur une prévision de croissance à 1,2% pour 2013, jugée intenable par de nombreux économistes. "Je ne veux pas que l'on puisse imaginer que l'Etat prépare son budget avec des hypothèses qui se révéleraient fausses", a souligné le chef de l'Etat.
• La taxation à 75% durera au mois deux ans. François Hollande a confirmé la taxation à 75% des plus hauts revenus, à partir d'un million d'euros. Comme on lui demandait s'il y aurait des exceptions pour les artistes ou footballeurs, alors que le taux de 75% a suscité la polémique, le chef de l'Etat a répondu : "non, pas d'exception". Il a ajouté que la disposition sera exceptionnelle aussi dans le temps, prenant place dans l"'agenda du redressement" en deux ans qu'il a fixé.
• 30 milliards d'économies. François Hollande a détaillé les économies à réaliser :10 milliards d'économies budgétaires, 10 milliards de prélèvements supplémentaires sur les entreprises et 10 milliards sur les ménages, en ciblant les plus favorisés.
• L'emploi, priorité numéro un. François Hollande a déclaré que son gouvernement devait "inverser la courbe du chômage d'ici un an", alors que le seuil des trois millions de demandeurs d'emploi a été franchi. Bien décidé à accélérer la cadence, le président a rappelé ses engagements : 100.000 emplois d'avenir d'ici la fin de l'année et la mise en place des contrats de génération. Sur la réforme du marché du travail, le président a donné une échéance claire aux syndicats et au patronat. "C'est une réforme considérable (...) Mais je fixe une limite. A la fin de l'année, les partenaires sociaux peuvent trouver ce compromis historique : protéger mieux les salariés, permettre aux entreprises d'être d'une certaine façon elles aussi protégées (...) Mais si les partenaires sociaux ne le trouvent pas, alors l'Etat prendra ses responsabilités", a prévenu le président.