François Hollande a estimé lundi que les critiques formulées à son égard par François Fillon lors de ses voeux montraient qu'il devait "faire peur" au Premier ministre. "Je dois faire peur pour que le Premier ministre (me) consacre quelques minutes de ses voeux aux Français. Il pourrait les rassurer, leur dire 'tout va bien, nous avons dirigé le pays' plutôt que de parler de moi", a ironisé François Hollande sur Canal +. "Mais en disant que la France est en mauvais état, je ne fais que traduire ce que constatent mes compatriotes", a ajouté le député de Corrèze.
A presque 100 jours du premier tour de l'élection, le 22 avril, François Hollande a prédit une campagne "rude", "dans le sens où des arguments doivent être échangés, où les bilans doivent être exposés, notamment du sortant", a-t-il estimé.