François Hollande avait promis pendant la campagne présidentielle de mettre fin à la Françafrique, ces réseaux parfois occultes entre l’Hexagone et certains pays africains. Le président français a assuré jeudi soir qu’il tiendrait parole. "Les temps ont changé", a-t-il asséné jeudi soir lors d’une interview donnée à RFI, France 24 et TV5Monde. "C’est une nouvelle politique qui est en train de se définir. Je ne veux pas des passe-droits. C’est fini le temps des émissaires, des intermédiaires, de ceux qu’on pouvait emmener dans nos bagages", a-t-il insisté.
Le chef de l’Etat a également affirmé qu’il aborderait systématiquement les questions des droits de l’homme et de la démocratie avec les chefs d’Etat qu’il rencontrera. "Je veux, à chaque fois que je me déplace, qu’il y ait aussi la marque que, lorsque la France est là, il doit y avoir des progrès en matière de démocratie", a précisé François Hollande. Quid des intérêts économiques français, dans ce contexte ? "Je veux qu’ils soient défendus, c’est normal. Mais sans qu’il y ait besoin d’avoir des marchés publics qui ne soient pas ouverts et transparents", a tranché le chef de l’Etat.
Bref, à entendre François Hollande, la Françafrique, c’est fini. "Il y aura la France, il y aura l’Afrique. On n’aura pas besoin de mêler les deux mots", a-t-il résumé.