Le candidat à la primaire socialiste François Hollande a semblé vendredi à Strasbourg tendre une main à son adversaire potentiel Dominique de Villepin, au cours d'un débat à fleuret moucheté sur lequel planait l'ombre tutélaire de Jacques Chirac.
"Une élection présidentielle a sa logique. Les candidats représentent au premier tour des familles politiques, des sensibilités politiques, des cultures (...) Au second il n'y en a que deux (...) Il faut que ceux qui n'ont pas été qualifiés au second tour disent à ce moment-là vers quel candidat ils vont (...) Il faut à un moment dire son choix, même si c'est un choix qui oblige, et qui oblige aussi celui qui a reçu (ce soutien, ndlr), parce que cela veut dire que se constitue à ce moment une majorité large qui engagera l'action réformatrice du pays", a déclaré M. Hollande. "Je suis content que François Hollande, très habilement dans son développement sur le premier et le deuxième tour m'ait (...) fait un clin d'oeil ou tendu la main. Je préfère qu'il me la tende plutôt qu'il me la morde, je rends hommage à son attitude républicaine", a répondu M. de Villepin.