Le président François Hollande est en bonne santé. "A la demande du président de la République, un examen médical et biologique lui a été pratiqué au service médical de la présidence de la République" et "l'examen clinique et para-clinique s'est révélé normal", affirme mardi l'Elysée.
Un engagement de campagne
La présidence a précisé que François Hollande prenait "l'engagement" de publier un bulletin de santé "tous les six mois". Il avait évoqué, durant sa campagne, "la nécessité de transparence sur son état de santé".
Dans Le Quotidien du médecin du 26 février dernier, le candidat Hollande, interrogé sur ce sujet comme les autres candidats la présidentielle, avait répondu qu'il était "important que les Français aient confiance en la capacité de leur président à gouverner". Il s'était déclaré favorable au fait de "donner publiquement et régulièrement les informations liées à l'état de santé du chef de l'Etat".
Le dernier bulletin de Sarkozy en août 2010
Son prédécesseur Nicolas Sarkozy avait lui aussi publié, cinq jours après son entrée en fonction, le 16 mai 2007, un bref bulletin de santé assurant qu'il était "apte" à exercer les fonctions de président de la République.
Nicolas Sarkozy avait publié un autre bulletin de santé, le 3 juillet 2009, informant qu'il avait subi des examens cardio-vasculaires et sanguins qui s'étaient "révélés normaux". Mais le 26 du même mois, il avait fait un malaise, lors d'un jogging à Versailles, et avait dû être hospitalisé brièvement au Val-de-Grâce.
L'Elysée avait ensuite publié plusieurs bulletins de santé, dont un le 2 août 2010, le dernier du quinquennat, attestant que tous les examens subis par Nicolas Sarkozy la semaine précédente étaient "normaux".
De Mitterrand à Chirac, un sujet sensible
La santé des présidents de la République est un sujet sensible, notamment depuis le cancer de la prostate de François Mitterrand qui avait été caché durant des années par le biais de bulletins de santé mensongers signés de son médecin personnel.
La polémique avait rejailli en septembre 2005 lorsque, trois ans après sa réélection à l'Elysée, Jacques Chirac avait été victime d'un petit accident vasculaire cérébral. Jusque là, il n'avait pas jugé opportun d'informer sur sa santé au nom du principe du respect de la vie privée.