L’INFO. "Le gouvernement doit entendre les Français et tirer une leçon" du premier tour des municipales. Mercredi, François Hollande est sorti de son silence. Lors du conseil des ministres qui s’est tenu le même jour, le chef de l’Etat a adressé un message limpide à ses ministres : il attend plus de force, plus de cohérence et plus de rapidité de leur part. Des critiques en amateurisme que ne renierait pas l’UMP… Selon Caroline Roux, éditorialiste politique d’Europe 1, le président en a assez et souhaite remodeler son équipe.
Vers une équipe resserrée et expérimentée. François Hollande a tiré les leçons de tout ce qui ne marche pas. Ce n’est plus un gouvernement qu’il recherche, mais une véritable équipe. "Il faut des ministres forts, avec un collectif", voilà le message qu’il fait passer à ses visiteurs. Cette notion d’équipe, de solidarité, est devenue une obsession présidentielle. Comme la "dream team" de Jospin, incarnée notamment par DSK et Aubry, en 1997 ? Surtout pas, l’époque est différente et l’heure n’est plus à la cohabitation, assure-t-il à ceux qui lui font cette référence. François Hollande souhaite une équipe plus compacte mais, pour lui, des "super-ministères" pourraient compliquer encore davantage l’organisation. Donc il réfléchit. Il souhaite des hommes et femmes d’expérience dans cette future équipe resserrée car comme le résume un fidèle, "on a plus une demande d’expérience que de jeunesse".
"Trop de réformes, tue la réforme". Quant à Jean-Marc Ayrault, le président n’a pas changé : il le veut les mains dans le cambouis, à l’initiative, mobilisateur. Un fidèle rapporte ce commentaire du président : "il ne faut pas demander à un Premier ministre d’être trop discret". Pas franchement un compliment pour le chef du gouvernement qui, à force de se montrer trop loyal, a fini par être transparent.
Une chose est certaine dans l’esprit du chef de l’Etat : il faut aller vite car il y a urgence à agir et les Français s’impatientent. Il a donc demandé à son gouvernement de mettre la pression sur l’administration pour faire avancer les dossiers plus vite. Le pacte de responsabilité souffre des lourdeurs de l’appareil d’Etat, et cela l’agace. Alors il s’adapte et souhaite cibler les efforts sur quelques priorités. Son crédo du moment, c’est "trop de réformes, tue la réforme".
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