C'est l'homme qui monte dans les études d'opinion. Lentement, mais sûrement, François Hollande, candidat déclaré aux primaires socialistes, gagne du terrain sur Dominique Strauss-Kahn. Lointain, silencieux, le directeur général du FMI reste en tête dans les sondages, mais son avance s'effrite. Dans deux enquêtes, l’une de l'Ifop, l’autre d’Ipsos pour Le Point, il est devancé par son rival chez les sympathisants de gauche. Et pendant ce temps, l'ex-premier secrétaire du PS creuse patiemment, méthodiquement, son sillon.
Jeudi, il était en visite dans un centre aéré puis dans une crèche de Chambly, dans l'Oise, où il a continué de souligner sa métamorphose politique. La candidat Hollande a déroulé son thème habituel, la jeunesse, mais n’a pas oublié de commenter ces études d’opinion favorables. "C’est vrai que le regard des Français change. Et j’espère plutôt en bien", a-t-il glissé au micro d’Europe 1.
Souligner l’absence de DSK
Conscient qu’il s'installe de plus en plus comme le principal challenger de Dominique Strauss-Kahn, François Hollande cultive ses différences pour rattraper le patron du FMI. "Je n’ai pas le même parcours, je n’ai pas la même expérience. Je n’ai pas la même personnalité que Dominique Strauss-Kahn", a-t-il énuméré. "Moi, je me suis engagé très tôt. Lui est sans doute dans une autre démarche, qui est plus celle de sortir le plus tard possible et de montrer des atouts qu’il serait le seul à pouvoir mettre en avant.
Alors François Hollande poursuit inlassablement sa stratégie : être présent sur le terrain pour mieux souligner l'absence de DSK. Il sera jeudi à Rennes, samedi avec les Radicaux de gauche, et la semaine prochaine au printemps de Bourges.