VIDÉO - Le chef de l'Etat a adressé ses vœux aux armées depuis le porte-avions Charles De Gaulle.
L'INFO. La vie reprend (doucement) son cours. Comme le veut la tradition, François Hollande a repris sa tournée des vœux, une longue séquence au mois de janvier, écourtée en raison des attentats terroristes de la semaine dernière. Mercredi, le chef de l'Etat était donc sur le porte-avions Charles De Gaulle pour souhaiter une bonne année aux militaires. Mais les circonstances actuelles ont évidemment donné une tout autre tonalité au discours présidentiel.
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Les effectifs de l'armée seront moins touchés que d'autres administrations. Alors que la France et les Français restent choqués par le drame de Charlie Hebdo et de la porte de Vincennes, François Hollande, après Manuel Valls mardi, a tenu à afficher un visage musclé sur le thème de la sécurité. Le président a ainsi annoncé que, compte tenu de la "situation exceptionnelle", le "rythme de réduction" des effectifs dans la Défense devait être "revu et adapté". "Je demande au ministre de la Défense (Jean-Yves Le Drian) de me faire des propositions d'ici la fin de la semaine, en tenant compte évidemment des nécessités budgétaires", a ajouté le chef de l'Etat. François Hollande tiendra un Conseil de Défense sur cette question des effectifs mercredi et "prendra aussitôt la décision".
Votée en décembre 2013, la loi de programmation prévoit 190 milliards d'euros de crédits au cours de la période 2014-2019, avec un budget annuel maintenu à 31,4 milliards d'euros jusqu'en 2016, à hauteur de 1,5% du PIB, et en légère progression ensuite. Pour maintenir un dispositif militaire cohérent en période de crise, le texte prévoyait la suppression de 34.000 postes dans les armées en six ans, dont 7.881 en 2014.
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Les regrets syriens du président. Le président a par ailleurs annoncé l'envoi du porte-avions Charles De Gaulle au Moyen-Orient afin de participer aux opérations contre l'organisation djihadiste Etat islamique en Irak. "Il nous donnera tous les moyens d'une projection à tout moment en cas de tension supplémentaire", a-t-il dit. Et le chef d'Etat de préciser qu'il "continue de regretter" que la communauté internationale ne soit pas intervenue militairement en Syrie à la fin de l'été 2013 comme le souhaitait la France .