Marisol Touraine, en déplacement à Washington pour la conférence internationale sur le sida, suivra à distance le début des négociations sur les dépassements d’honoraires des médecins libéraux, qui commence mercredi. Mais la ministre de la Santé a prévenu : elle suivra "de très près l'avancée des discussions", a-t-elle assuré, mercredi, sur Europe 1.
"Pour le gouvernement, ce dossier est une priorité", a rappelé la ministre de le Santé. Ces négociations visent deux objectifs : "mettre fin purement et simplement aux dépassements excessifs" et "les sanctionner de manière extrêmement clair" afin qu'ils ne constituent pas un obstacle à l’accès aux soins des Français.
"L'exemplarité, ça existe" :
"L'exemplarité, ça existe", a martelé Marisol Touraine, précisant qu'il faudrait donner une définition du "dépassement abusif". "Le fait qu'il y ait des comportements qui sont abusifs entraîne une spirale qui ne se maîtrise plus", a estimé la ministre de la Santé.
Une loi si nécessaire
Plutôt que "de fixer des montants précis de dépassements d'honoraires, Marisol Touraine a précisé, mercredi, sur Europe 1 qu'il "fallait définir des critères qui permettent des sanctions directes et rapides", comme le "déconventionnement temporaire d'un médecin". Un déconventionnement signifie que la Sécurité sociale ne rembourse plus les actes pratiqués par le médecin.
Pour le moment, le gouvernement entend laisser la place à la négociation. Mais Marisol Touraine prévient : faute d'accord avant la fin octobre," le gouvernement prendra ses responsabilités et je proposerai une loi au Parlement".