François Fillon a beau avoir montré sa totale détermination en vue de l’élection présidentielle de 2017, pas de quoi inquiéter Nicolas Sarkozy. C’est en substance le message passé par Brice Hortefeux, plus proche lieutenant de l’ancien président, vendredi matin, sur Europe 1.
>> A LIRE AUSSI : Fillon avance, Sarkozy encaisse
"2017 n’est pas la préoccupation des Français". François Fillon est parti trop tôt. C’est le premier angle d’attaque des sarkozystes. Et qu’importe si leur champion s’était lui aussi déclaré tout juste un an après la victoire de Jacques Chirac en 2002… "2017 n’est pas le sujet aujourd’hui. Ce n’est pas la préoccupation des Français. Nos préoccupations, c’est le chômage qui s’aggrave, les impôts qui explosent, la délinquance qui dérive", a assuré l’ancien ministre de l’Intérieur.
"Rien de nouveau sous le soleil levant". La première version de la déclaration de François Fillon depuis Tokyo laissait penser qu’il se lancerait dans l’élection présidentielle, même sans batailler à la primaire. Mais l'ancien Premier ministre a ensuite assuré sur Twitter qu’il n’était pour le moment "que" candidat au scrutin interne de l’UMP, en 2016. "François Fillon a indiqué au Japon qu'il était candidat à la primaire, il y a eu un peu de patinage, une correction l'après-midi, pardon de le dire : il le disait au Japon, il n'y a rien de nouveau sous le soleil levant. (…) Encore une fois, je le dis de manière à apaiser les esprits, il n'y a pas d'élément nouveau", a tranché Brice Hortefeux.
"Sarkozy n’a pas peur de grand-chose". C’est son job : faire vivre l’héritage sarkozyste, et s’assurer que le terrain d’atterrissage est prêt pour son patron, au cas où ce dernier aurait envie de revenir en 2017. Alors Brice Hortefeux martèle que son ami de 30 ans reste la personnalité de droite préférée des Français. "Il n'a pas peur de grand-chose et certainement pas peur de la concurrence. Oui, c'est vrai, il reçoit d'innombrables messages amicaux, partout où il se déplace il est accueilli très chaleureusement. Il est sans doute avec Bill Clinton la personnalité au monde la plus sollicitée pour son expérience et ses analyses, ce doit être un motif de fierté pour chacun de nous. Enquête d'opinion après enquête opinion, j'en ai recensé plus de 17, il y a une reconnaissance de son autorité, on en a besoin."