INTERVIEW E1 - Brice Hortefeux, vice-président de l’UMP a estimé jeudi sur Europe 1 que "l'inaction a coûté très cher en Syrie", rappelant que l'ancien président Nicolas Sarkozy était exceptionnellement sorti de sa réserve, le 8 août 2012 "pour alerter la communauté internationale sur la nécessité d'intervenir rapidement en Syrie". Malheureusement, les faits lui ont donné raison", a conclu l'ancien ministre de l'Intérieur, n'excluant pas que l'ancien chef de l'Etat prenne la parole une nouvelle fois sur le sujet.
"Voilà le prix de l'inaction, de l'absence de volonté et surtout de leadership", a dénoncé M. Hortefeux. Ce que Nicolas Sarkozy avait alors dit "était juste, fondé, c'est un drame que nous vivons depuis un an". Pour la Libye en 2011, a poursuivi le vice-président de l'UMP, il y avait eu "un double leadership" des Britanniques et de Nicolas Sarkozy ce qui a "abouti à une action rapide".
Trois mois après sa défaite à la présidentielle de mai 2012, Nicolas Sarkozy avait cessé sa cure de silence, pour mettre en cause implicitement l'attitude de François Hollande face à la crise syrienne. Il s'était entretenu par téléphone avec le président du Conseil national syrien (principal organe de l'opposition) de l'époque, Abdel Basset Sayda. Les deux hommes avaient fait savoir qu'ils avaient la même analyse "sur la gravité de la crise syrienne et sur la nécessité d'une action rapide de la communauté internationale pour éviter des massacres".