Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a souhaité, mardi, à l'occasion de la journée européenne des victimes, qu'il y ait un équilibre dès la garde à vue entre les droits d'un suspect bénéficiant d'un avocat et de la victime pour éviter qu'elle soit "démunie". "Nous sommes particulièrement attentifs, dans le cadre de la réforme de la garde à vue, que les nouveaux droits qui sont accordées aux parties ne bénéficient pas simplement à ceux qui sont mis en cause, mais aussi et surtout aux victimes", a-t-il déclaré à l'issue de sa visite au "village" dressé par les associations de victimes sur l'esplanade du Trocadéro à Paris.
Interrogé par la presse sur l'éventualité de la présence d'un avocat aux côtés d'une victime, dès la garde à vue du suspect, Brice Hortefeux n'a pas exclu une telle possibilité. "Il ne faudrait pas qu'il y ait un déséquilibre, qu'un suspect puisse bénéficier immédiatement d'un avocat et qu'en face il y ait la victime qui soit démunie", a répondu le ministre de l'Intérieur. Mais, a noté l'entourage du ministre, "c'est la Justice qui a la main" sur la réforme.