"Vous êtes aveuglés par le sentiment dominant des soi-disant bien-pensants, qui, en se gargarisant de leur pensée, renoncent à agir". La phrase est signée de Brice Hortefeux qui, samedi, dans les colonnes du Monde, fait comprendre qu'il est excédé par les critiques sur sa politique en matière de sécurité.
Balayant les reproches exprimés jusqu'au sein de la majorité, le ministre de l'Intérieur estime en effet que "l'action engagée sous l'autorité du président de la République rassemble les Français" et entend poursuivre son action.
Hortefeux exhume "la gauche caviar"
Le journal Le Monde relève le "ton inhabituel, offensif, cinglant parfois" du ministre de l'Intérieur à l'égard de ses adversaires politiques. "Que certaines voix de la gauche milliardaire aient du mal à comprendre ne me trouble pas du tout, bien au contraire", a par exemple lâché le ministre au cours de cet entretien.
Un des pays les plus "sûrs de la planète"?
Sur les rapatriements de Roms dont les expulsions se multiplient, Brice Hortefeux se défend "de stigmatiser telle ou telle communauté", affirmant ne trouver "aucune solution alternative, aucune proposition crédible, aucune initiative réfléchie" chez ses détracteurs. Selon lui, sur "la sécurité et l'immigration, comme sur la fiscalité ou les retraites, la gauche se tait, car elle n'a strictement rien à dire". "Son silence est un programme", assure-t-il.
Alors que la gauche qualifie d'échec la lutte menée par Brice Hortefeux contre l'insécurité, le ministre rétorque que "notre pays est aujourd'hui un des plus sûrs de la planète."
Le ministre de l'Intérieur estime ainsi que les forces de l'ordre ne "cèdent pas un pouce de terrain" dans les banlieues sensibles en dépit des récents indicents de Grenoble, où des policiers menacés de mort ont demandé à être mutés ou mis en congés.