Nicolas Hulot, envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète, est revenu lundi soir, au micro d'Europe 1, sur l'éviction de la ministre de l’Écologie Delphine Batho. "On apprend à travailler avec un ministre. Il lui faut du temps (...) pour comprendre, pour se faire un réseau, pour prendre les arguments des uns et des autres. Être ministre de l’Écologie , c'est probablement le poste le plus délicat, parce qu'on est au carrefour de tous les enjeux, de toutes les problématiques, de toutes les contradictions, de tous les lobbys. Et donc je trouve qu'au moment où elle est partie, elle commençait à avoir une bonne perception des choses", a-t-il confié.
"Il y a un débat sur l’énergie, peu de gens s'y sont intéressés, mais c'est un débat fondamental auquel ont participé le Medef, les partenaires sociaux, les ONG, les scientifiques etc... C'est vrai que ce débat doit aboutir bientôt et doit être tranché politiquement", a-t-il assuré. "C'était pas forcement le meilleur moment mais bon, la décision a été prise. Moi je regrette parce que je m'entendais bien avec Delphine . Et puis, pour fermer le ban, je trouve que tout ça est un peu disproportionné, ça détourne du fond. (...) Ce sont des sujets qu'on a besoin d'évoquer et (...) ensemble, il va falloir que l'on prenne des décisions, notamment sur le modèle énergétique de la France des vingt prochaines années", a jugé Nicolas Hulot.