Une séparation "à l'amiable". Alors que les journées d'été d'Europe Ecologie-Les Verts vont débuter jeudi à Clermont-Ferrand, Nicolas Hulot a indiqué mardi avoir décidé de "prendre une distance bienveillante" avec le parti écologiste qui ne l'a pas choisi comme candidat à la présidentielle.
"Un rendez-vous manqué"
Une "bienveillance" qui tranche avec ses déclarations franchement hostiles de fin juillet. Nicolas Hulot dénonçait alors l"immense gâchis" de la primaire écologiste qui avait vu triompher sa rivale Eva Joly. Désormais, il préfère parler d'"une sincère tristesse" et d'"un immense sentiment de rendez-vous manqué".
Le promoteur du Pacte écologique de 2007 dit souhaiter qu'Eva Joly "puisse sereinement lancer, mener sa campagne et développer son programme" pour la présidentielle de 2012. Il égratigne tout de même au passage l'ex-magistrate en disant avoir "espéré une autre pratique de la politique" après les attaques de celle-ci à son égard pendant la primaire.
"Un recul momentané"
Même si les formes sont là, la rupture semble tout de même consommée entre Nicolas Hulot et Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Sans surprise, "conscient d'être aujourd'hui plus un facteur de division et de dispersion médiatique que de rassemblement", Nicolas Hulot ne se rendra d'ailleurs pas aux journées d'été du parti qui s'achèveront samedi.
Nicolas Hulot qui assure, pourtant, ne pas renoncer à son engagement politique indique vouloir "profiter de ce recul momentané pour apporter en temps utile au débat public de nouvelles contributions à cet enjeu universel".
Les écologistes partagés
Les réactions, disparates, n'ont pas tardé : Denis Baupin, adjoint écologiste au maire de Paris et proche de l'ancien candidat écolo, a confié au JDD.fr ne pas être surpris. Selon lui, cette position signifie que Nicolas Hulot n'a "aucune velléité" de soutenir un autre candidat". Moins compréhensif, Yves Cochet, député Europe Ecologie-Les Verts de Paris, s'est dit "déçu" : "son absence peut être interprétée comme un signe de défiance à l'égard de notre mouvement ou comme du désintérêt alors qu'il a, à mon sens, encore un rôle à jouer dans l'écologie politique", a t-il confié au JDD.fr.