Après la boulette Borloo, c’est le temps de la reconquête. Lors du deuxième débat de la primaire EELV jeudi dans la salle parisienne de La Bellevilloise, l'ex-animateur d'Ushuaïa s'est montré plus combatif, parvenant à retourner la salle, entièrement acquise à Eva Joly. A Paris, la candidate avait fait plus de 20% aux Européennes. Mais Nicolas Hulot a d’abord dû répondre à la salve de Stéphane Lhomme.
"Il y a une vraie émotion par rapport à ce qu’on peut appeler un problème Hulot", a lancé ce dernier sous les huées de la salle. "Donc c’est quelqu’un qui nous arrive de la planète TF1". "Je subis sans broncher parce que l’enjeu qui est le nôtre mérite que l’on passe au dessus de cela", lui a répondu alors Nicolas Hulot.
"Un score à deux chiffres ne se décrète pas"
Spectacle pathétique a fini par s’emporter un Nicolas Hulot plus offensif pour casser son image jugée trop consensuelle chez les écologistes. "Je sens intimement que nous pouvons réaliser un score à deux chiffres et non pas combattre le Front national mais battre le Front national", a assuré Nicolas Hulot.
Moins spontanée, Eva Joly s’est appuyée sur ses notes, a rappelé son parcours au sein d’Europe-Ecologie-Les Verts et taclé son rival. "Un score à deux chiffres ne se décrète pas. Je vous promets un score à trois, dix plus x", a-t-elle lâché.
La formule de Daniel Cohn-Bendit, reprise par Eva Joly, ne suffira pas. Avantage Hulot dans la salle. Une étape importante a été franchie jeudi soir, veut croire une des proches de Nicolas Hulot, grand sourire aux lèvres, avant de se raviser.