"Il n’y aura pas d’obstination de ma part", a promis Nicolas Hulot, mardi matin sur Europe 1, interrogé sur l’opportunité de maintenir un candidat écologiste au premier tour de la présidentielle, si le FN était crédité d’un très fort score dans les sondages.
"La question vaut d’être posée, mais la réponse est bien prématurée. On a le droit d'être ambitieux parce que le temps de l'écologie est possible", a cependant nuancé l’ex-animateur télé.
Les conditions d'une alliance avec le PS
Nicolas Hulot avait auparavant évoqué les conditions d’une très probable alliance avec le Parti socialiste, pour le second tour de la présidentielle de 2012. "J'ai fermé tout accord possible avec la droite", a martelé le candidat à la primaire d’Europe Ecologie- Les Verts.
"J'ai des valeurs communes avec la gauche (…). Mais ce qui est important, c’est d’obtenir des engagements structurants (sur l’énergie, l’économie, etc). On n'entre pas pour être la filiale écologiste des socialistes", a-t-il encore insisté.
Hulot répond à Joly
Par ailleurs, Nicolas Hulot est revenu sur ses passes d’armes avec l’autre grande candidate à la primaire écologiste, Eva Joly. "On n'est pas là pour faire du théâtre", a-t-il fustigé.
"J'essaie de ramener les choses à leur juste dimension. Nous sommes là pourquoi ? Pas pour faire de figuration. Pas pour faire du théâtre. On est là par ce que l'on pense que l'on est à un carrefour de civilisation, à un moment très tendu de l'histoire de l'humanité... Tout le reste, cela ne m'intéresse pas", a ajouté celui qui avait longtemps hésité à se présenter en 2007.