L’INFO. Ségolène Royal a fait de la transition énergétique un chantier prioritaire. Mercredi, la ministre de l'Ecologie a présenté son projet de loi en Conseil des ministres, qui prévoit notamment un plan de 10 milliards d'euros sur trois ans. Pour l'écologiste Nicolas Hulot, invité jeudi matin d’Europe 1, les objectifs de la ministre sont les bons, mais les moyens ne sont pas à la hauteur.
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"Un extraordinaire outil de sortie de crise." Pour le président de la fondation qui porte son nom, cette loi de transition peut être "un extraordinaire outil de sortie de crise. Elle s’inscrit dans deux contraintes : lutter contre les changements climatiques et changer le modèle énergétique, car il faut s’affranchir de notre dépendance aux énergies fossiles." Dans le détail, Nicolas Hulot estime que "l’idée de diviser par deux notre consommation d’énergie d’ici 2050 est une mesure fondamentale. C’est la meilleure réponse par rapport aux contraintes énergétiques et cela va créer des centaines de milliers d’emplois. La France foisonne de créativité pour répondre à cet enjeu."
"On n’est pas à la hauteur". S’il se dit "très enthousiaste sur cette loi", Nicolas Hulot pointe du doigt deux problèmes : "il faut mettre des objectifs à plus court terme. 2050, c’est très bien, mais qui sera là pour vérifier que l’on a tenu nos engagements ? Pour créer dès maintenant une dynamique, il faut mettre un objectif à 2030. Ségolène Royal, qui est vraiment très motivée, a parlé d’une enveloppe de dix milliards d’euros sur trois ans. On n’est pas à la hauteur. Les experts évaluent la transition énergétique entre 10 et 20 milliards d’euros par an, et sur plusieurs années. Donc le compte n’y est pas."