Nicolas Hulot, envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète, a évoqué lundi soir, au micro d'Europe 1, la transition énergétique, dont la question du financement figurera dans le plan des "investissements d'avenir" que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, doit présenter mardi. "A la Fondation Nicolas Hulot on a fait un calcul : si on veut vraiment avoir un virage historique sur le modèle énergétique - [qui] va conditionner le modèle économique du pays, donc c'est important-, nous on pense que, la première année, il faut mettre 6 milliards d'euros", a-t-il confié. Il faudrait en effet investir "2 milliards pour aider les petites entreprises à investir, 2 milliards pour aider les collectivités locales et territoriales, 1 milliard pour sortir les millions de Français qui sont dans la précarité énergétique et puis 1 milliard dans la recherche et notamment dans le stockage de l’énergie", a détaillé Nicolas Hulot.
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Cet investissement, financé à travers la banque publique d'investissement, permettrait, selon lui, de "relancer l'économie, réindustrialiser une partie de la France et pour, à terme, nous affranchir des énergies que nous importons", a-t-il poursuivi. Nicolas Hulot a également rappelé que le coût de l'importation en terme d’énergies "est équivalent du déficit commercial. C'est à dire que si nous arrivions dans quelques années, comme les Allemands l'ont projeté, à être totalement indépendants sur un plan énergétique, l'argent que l'on met à l’extérieur on pourrait le réinjecter dans l'économie française", a-t-il ajouté.