MUNICIPALES - Le résultat du second tour est sans appel pour la gauche. "Défaite", "situation grave", "désastre", la gauche prend acte.
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LE GOUVERNEMENT
La gauche ne tente même pas de cacher sa peine. Après la perte d’une centaine de grandes villes, la majorité reconnaît sa défaite et entend tirer rapidement les leçons des résultats du deuxième tour des municipales. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a affirmé que le "Président tirera les enseignements de ce scrutin". "C’est une défaite pour le gouvernement et la majorité", a reconnu le chef du gouvernement. C'est "une responsabilité collective, j'y prends toute ma part", a t-il déclaré.
Dès le début de la soirée, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a reconnu "des résultats mauvais pour la gauche, décevants". Quant à Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et candidat malheureux à Valentigney (Doubs), il veut entendre les demandes "de justice sociale et de pouvoir d’achat". La solution miracle, pour lui, sera la mise en place du "pacte de responsabilité, qui doit permettre aux entreprises d’investir plus pour embaucher davantage".
Pour laisser un peu de place à l’optimisme, Najat Vallaud-Belkacem a tout de même tenu à adresser ses "félicitations républicaines à tous les maires élus". Même son de cloche pour le ministre des Transports. Frédéric Cuvillier, élu à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), a tenu à souligner que "dans certaines régions, nous avons réussi à conquérir des villes imprenables". Il a appelé à un rapprochement entre les politiques et les électeurs, au terme de ce scrutin local.
LES TÉNORS SOCIALISTES
Pour François Rebsamen, maire socialiste réélu à Dijon (Côte-d'Or), "ce soit est un jour de tristesse pour tous les socialistes", même s’il se réjouit de son résultat en Côte-d’Or.
David Assouline, porte-parole du PS, a estimé sur Europe 1 qu’un virage à gauche était nécessaire, pour le gouvernement. Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, déclare que "la sanction est particulièrement sévère" et appelle le gouvernement, où elle pourrait faire son entrée, à "un changement de rythme, il faut que les résultats soient au rendez-vous". Elle a réclamé "un très fort changement dans les méthodes".
LA GAUCHE DE LA GAUCHE
Jean-Luc Mélenchon, du Parti de gauche, a profité du mauvais résultat des municipales pour tancer la politique de François Hollande, qui a "produit un désastre". Il met en cause "son virage à droite, son alliance préférentielle avec le Medef, sa soumission aux politiques d’austérités européennes". Pierre Laurent, secrétaire général du PCF a également appelé à un "changement de cap" pour François Hollande.
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