La France "vit un mouvement social important" mais n'est pas "bloquée", a martelé lundi soir sur Europe 1 le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, alors que les chauffeurs routiers viennent d'entrer dans le mouvement contre la réforme des retraites, que la SNCF et les réseaux de transports en commun sont également mobilisés et que la pénurie de carburants commence à se faire sentir.
Une situation "pas confortable"
Pour le secrétaire d'Etat aux Transports, le service minimum instauré dans les transports en commun et à la RATP permet "de circuler, d'aller au boulot, de faire ses études...". Dominique Bussereau a cependant concédé que "la situation n'était pas confortable". "Je n'ai pas dit que tout allait très bien", a-t-il déclaré. Cette situation ne peut toutefois "pas durer indéfiniment", a réagi Dominique Bussereau.
Alors que les chauffeurs routiers sont entrés en action lundi matin en organisant des blocages et des opérations escargot, Dominique Bussereau a précisé qu'il s'agissait de routiers qui agissaient "avec leurs voitures personnelles ou louées par les organisations syndicales".
"Des achats de précaution" qui causent "des désagréments"
Concernant la menace d'une pénurie de carburant, Dominique Bussereau a indiqué que sans les "achats de précaution", qui ont fait augmenter de 60% la consommation par rapport à une semaine normale, "on n'aurait pas eu ces désagréments dans certaines stations de notre pays".
Ce "mouvement social grave (...) aura une sortie", a assuré le secrétaire d'Etat aux Transports.