"Nous serons au rendez-vous de nos engagements internationaux sur la maîtrise de notre dette et de nos déficits", a promis jeudi sur Europe 1 François Baroin. Pourtant, le nouveau ministre du Budget l’a reconnu : les finances publiques ne sont pas dans une bonne posture. Il a parlé "pudiquement" d’une situation "tendue mais sous contrôle".
"Je ne rentre pas au gouvernement dans les meilleures conditions, ni de popularité, ni de finances publiques", a ajouté François Baroin, faisant référence à la cote du président de la République au plus bas et au revers aux régionales. "Mais c’est une question de responsabilité politique et quand on fait de la politique, soit on s’engage, soit on reste sur le bord du chemin", a-t-il insisté.
"Il n’y a pas de réserves"
"Le budget 2011 est un rendez-vous très important", a d’ores et déjà prévenu François Baroin. "Il n’y a pas de réserves, il n’y a pas de cagnotte c’est sûr", a-t-il ajouté.
François Baroin a cependant exclu de revenir sur le bouclier fiscal comme le réclament plusieurs élus UMP. "Il m’est arrivé, chacun le sait, d’avoir un certain nombre des débats avec le président de la République mais je n’en ai pas eu sur cette affaire de bouclier fiscal", a-t-il précisé. Pour lui, le bouclier fiscal répond à un "principe d’équité".
Autre dossier sensible : la réforme à venir des retraites. "C’est Eric Woerth [le ministre du Travail, NDLR] le pilote et évidemment le ministre du Budget sera consignataire des décrets", a précisé François Baroin alors que le remaniement ministériel avait provoqué l’inquiétude des syndicats.
"J'attaque" Paris Match
François Baroin a par ailleurs fait savoir qu’il s’apprêtait à "attaquer" en justice le magazine Paris Match après la publication de photos avec sa compagne Michèle Laroque. "J’ai donné mon accord pour un portrait politique pas, je n’ai pas donné mon accord pour la publication de photos qui relevaient de la vie privée", a-t-il expliqué. Paris Match, comme Europe 1, est la propriété du groupe Lagardère.