Hervé Morin, le ministre de la Défense, a défendu vendredi l’action de la France en Afghanistan.
Un 41e soldat français a été tué en Afghanistan jeudi. "C’est une décision lourde que d’engager des militaires dans une opération comme celle-ci. Et il m’est arrivé de m’interroger : ‘est-ce qu’on ne se trompe pas ?’", a reconnu Hervé Morin, le ministre de la Défense, invité vendredi d’Europe 1. Avant de justifier la présence française sur ce terrain de guerre.
"Si nous partons, l’Afghanistan retombe dans le chaos et redevient une des bases du terrorisme international", a d’abord argumenté Hervé Morin. "Nous devons être en Afghanistan pour éviter qu’il y ait un risque de contagion aux pays voisins", a ensuite ajouté le ministre, citant notamment le cas du Pakistan qui dispose de l’arme nucléaire. "Nous devons être là-bas, c’est notre responsabilité. Je sais que les Français ont du mal à le comprendre mais une partie de notre propre sécurité se joue là-bas", a-t-il insisté.
Pas le mot "guerre"
Mais à la différence de la chancelière allemande Angela Merkel, qui a parlé de "guerre" vendredi pour la première fois depuis 1945, Hervé Morin a refusé de dire que la France était "en guerre" en Afghanistan. Il a simplement reconnu que "les actions que mènent nos militaires sont parfois des actions de guerre".
A quand le retour de la paix ? Se gardant de fixer une échéance, Hervé Morin a proposé que les alliés définissent des "objectifs intermédiaires", en termes de transfert de compétences à l’armée afghane ou de lutte contre la drogue. Objectif : pouvoir "dire à l’opinion publique internationale : ‘nous progressons’".