La galaxie sarkozyste au grand complet. Même François Fillon a fait le déplacement. Mercredi, à la Maison de la Chimie, lors du second colloque de l'Association des Amis de Nicolas Sarkozy, la critique n'avait pas sa place. Et Jean-Pierre Raffarin non plus. Europe1.fr vous propose un florilège de cette journée à la gloire de Nicolas Sarkozy.
Pour le fidèle gardien du temple qu'est Brice Hortefeux, "le quinquennat de Sarkozy, c’est une France forte dans le monde." Cette journée est avant tout "un message d’affection, de reconnaissance et d’affection" à l’intention de son ami de 30 ans.
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Christian Estrosi, autre sarkozyste historique, l'assure : Nicolas Sarkozy, "c’est une autorité restaurée de la France dans la monde", un homme qui a fait preuve "d’énergie et de force" pour obtenir les libérations de Gilad Shalit, d’Ingrid Betancourt ou encore des infirmières bulgares. Le maire de Nice fait même appel à Barack Obama, qui parlait à l’époque d’un "leadership impressionnant" du président français.
Si François Fillon n'a pas pris la parole, sa présence était un signe fort, lui dont l’absence lors du premier raout de l’association, en août dernier, avait fait gloser. Alors ses lieutenants font le job du jour dans les couloirs. Eric Ciotti se dit "fier du bilan à l’international" et estime, s’appuyant sur de récents sondages flatteurs pour Nicolas Sarkozy, que "les Français sont plus lucides aujourd’hui qu’il y à 9 mois". Laurent Wauquiez, autre membre (ambitieux) de la garde rapprochée de l’ancien Premier ministre, estime quant à lui que "Sarkozy est un point de repère fort de la droite et c’est important pour une famille politique".
Bruno Le Maire, lui, s'essaie à l'humour : "quand Nicolas Sarkozy avait choisi de piloter la bateau France, François Hollande, lui, a choisi de ramer dans une chaloupe". La salle apprécie (oui, ils ont ri). Et l’ancien ministre de l’Agriculture de conter une anecdote. En pleine crise bancaire, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy déjeunent en tête à tête. La Français, "avec l’énergie qu’on lui connaît", somme l’Allemande d’accélérer le rythme des décisions. Réponse de la Chancelière : "Nicolas, il faut que tu comprennes que je suis moins puissante que toi."
Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée de 2007 à 2011, est bien placé pour raconter les coulisses de l‘action internationale de son ancien patron, resté "fidèle aux idéaux de notre peuple". Un ancien patron qui "a osé aborder la question des droits de l’Homme à Pékin" et qui a "toujours été sans complaisance avec ses interlocuteurs". L’ancien ministre de l’Intérieur a également, sans le dire, justifié la réception à Paris du dictateur libyen Mouammar Kadhafi. "N’est-ce pas le rôle d’un président de tout faire pour faire revenir dans le giron international un pays qui s’en est éloigné ?"
Autre proche conseiller, Henri Guaino, très en verve : "j’ai été immensément fier de mon pays quand j’ai vu la Côte d’ivoire en liesse devant notre président, fier quand j’ai vu 100.000 Tunisiens acclamer la France, fier quand des jeunes Libyens m’ont dit que Sarkozy leur avait sauvé la vie". Et le gaulliste social de conclure par une comparaison qui a fait frémir d’aise les transis du sarkozysme : "il a été haï pour les mêmes raisons que De Gaulle : parce qu’il a voulu bousculer les corporatismes et ceux qui pensent que la France leur appartient". Succès à l’applaudimètre.
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Puis la surprise du chef est arrivée. Nadine Morano avait expliqué il y a quelques jours qu’en raison du coût financier, aucun invité étranger ne serait présent. Elle a (un peu) menti. Non prévue au programme, Ingrid Betancourt a fait sensation à son arrivée, elle qui déclarait au moment de sa libération que "Sarkozy lui a sauvé la vie". Grave, la Franco-colombienne estime que l’ancien président "a transformé la notion de raison d’Etat", loue longuement son activisme, remercie, encore et encore.