Ségolène Royal, présidente de Poitou-Charentes, interrogée sur la contribution climat énergie, a estimé vendredi à La Rochelle que ce n'était "pas le moment de mettre un impôt supplémentaire", jugeant que l'écologie ne devait "pas être une punition".
"L'écologie ne doit pas être une punition. Avant de mettre des impôts, il faut s'assurer que les consommateurs peuvent vraiment avoir le choix entre les produits propres et ceux qui ne le sont pas", a-t-elle déclaré devant les journalistes, peu après avoir ouvert les travaux de l'université d'été du PS.
"Donc, il faudrait d'abord développer la voiture électrique, avant de taxer l'essence, sinon les gens vont se sentir pris en otage par un impôt supplémentaire auquel je ne suis pas favorable tant qu'il n'y a pas de liberté de choix", a-t-elle ajouté. "Aujourd'hui, les Français veulent davantage de revenus (...) je crois que ça n'est pas le moment de mettre des impôts supplémentaires. Puisque la croissance repart, attendons de voir ce que la croissance va donner", a-t-elle lancé, soulignant qu'il y avait "le risque de casser la faible croissance qui est en train de se dessiner". L'ancienne candidate à la présidentielle s'est dite "favorable à un moratoire contre les hausses d'impôts". Il s'agit de "reporter la question à l'année prochaine, et de mettre toute notre énergie et notre imagination sur la reprise de la croissance et le développement de nouvelles activitées".Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin a annoncé jeudi que la création d'une contribution climat énergie, plus connue sous le terme de "taxe carbone", avait été "actée" par le Premier ministre.bur-kp/npk/nm/az