Bernard Kouchner l’a reconnu vendredi sur Europe 1 : la communauté internationale ne s’est pas encore mise d’accord sur des nouvelles sanctions contre l’Iran. Mais elle y travaille, la France tentant notamment de convaincre la Chine, la Russie, le Brésil ou le Liban. Ces sanctions, "on peut penser que ça ne servira à rien. Moi je pense que ce sera très utile", a insisté le chef de la diplomatie française, écartant tout "défaitisme".
Bernard Kouchner a plaidé pour des sanctions économiques. "Nous nous efforçons de ne pas proposer des sanctions qui frapperaient le peuple iranien qui est, à plus de 60% selon nos indications, s’oppose au gouvernement", a assuré le ministre des Affaires étrangères.
Parmi les inquiétudes de Bernard Kouchner : voir l’Iran se doter de l’arme nucléaire et au-delà "déstabiliser toute une région", en participant à l’armement du Hezbollah [au Liban, NDLR] et du Hamas [dans les territoires palestiniens].
Pas d'échange pour Clotilde Reiss
Bernard Kouchner a assuré qu’il avait eu des nouvelles rassurantes de Clotilde Reiss. Sans pouvoir donner de date pour la libération de cette étudiante française détenue en Iran depuis le 1er juillet 2009. Comme il l’avait déjà fait dans le passé, il a par ailleurs écarté la possibilité d’un "échange" avec Ali Vakili Rad, l’assassin du Premier ministre iranien Chapour Bakhtiar, actuellement détenu en France.
15 ans pour reconstruire Haïti
Interrogé sur l’avenir d’Haïti, un mois après le séisme, Bernard Kouchner a plaidé pour une collaboration internationale, chiffrant à 10 ou 15 ans le temps de la reconstruction. Le chef de la diplomatie devrait se rendre sur place dans quelques jours. "Le problème, ce n’est pas de se montrer, c’est d’être utile pour les gens qui en ont besoin sur le moment. Je pense que les hôpitaux de campagne étaient plus utiles que moi", a-t-il expliqué.