Manuel Valls veut combattre "tout ce qui retarde un islam de France", même si celui-ci est déjà une "réalité". "C'est là le grand défi auquel nous devons faire face", a déclaré le Premier ministre, qui s'est exprimé mardi à la Grande mosquée de Strasbourg.
"Nous souhaitons que tout le monde, vous les premiers, voie la profondeur des problèmes qu'il faut aujourd'hui traiter", a poursuivi Manuel Valls lors d'une rencontre avec des responsables musulmans. S'"il n'y a pas de recette miracle", "les choses petit à petit se structurent. Des mosquées plus grandes, plus dignes, se sont construites", a souligné le Premier ministre, pour qui "il y a en France toutes les énergies et les ressources nécessaires au développement de l'islam".
Contrer le financement par les Etats étrangers. Manuel Valls veut notamment "traiter la question des financements" de la construction de mosquées en France. "Je souhaite, et nous souhaitons, que des solutions existent en France lorsque des responsables cultuels cherchent un soutien et des moyens pour construire un lieu de culte ou un centre culturel. Je souhaite que ce réflexe consistant à demander le soutien d'Etats étrangers se perde", a-t-il déclaré.
"Des moyens" pour la formation des imams. Également sur le plan de travail du Premier ministre, la formation des responsables religieux. "L'Etat veut y mettre des moyens", a assuré le chef du gouvernement, qui devait ensuite préciser ce point lors d'une visite à l'université de Strasbourg. Dans le cadre de l'annonce de la création d'une nouvelle "instance de dialogue" avec l'islam de France, le gouvernement a annoncé son intention de porter à 12, contre 6 actuellement, le nombre des établissements dispensant des formations à la laïcité, pour les responsables religieux notamment.