L’INFO. Un déplacement aux faux airs de visite d’Etat. Mercredi, Nicolas Sarkozy se rend en Israël pour y recevoir un diplôme honorifique à l'université de Netanya. Une ville très francophile où tout le monde, ou presque, parle la langue de Molière. Une ville qui attend l’ancien président avec impatience.
"Sarkozy c’est le meilleur". Il y a un an, les Français d’Israël donnaient à Nicolas Sarkozy 92% des voix au second tour de l’élection présidentielle. Aujourd’hui, ils l’attendent comme le messie, et le disent sans détour au micro d’Europe 1. "Moi je le trouve parfait, sympathique, mignon, extraordinaire", s’enflamme une première. "On le regrette beaucoup et on l’attend parce qu’on sait qu’il aime Israël, qu’il aime les juifs, et qu’il est là pour nous. J’espère qu’il reviendra", déclare une seconde, quand une troisième synthétise la pensée de tous : "Sarkozy c’est le meilleur".
Un déplacement politique avant tout. Si l’ancien président se déplace (officiellement) pour être honoré de son action en faveur d’Israël, il va aussi apporter (officieusement) son soutien à Valérie Hoffenberg, candidat UMP à l’élection législative partielle qui se déroule dans cette 8e circonscription des Français de l’étranger. D’une pierre deux coups, car Nicolas Sarkozy pense aussi à lui. "Il entretient ses contacts car il a beaucoup œuvré à l’international, c’est logique. Il s’intéresse à ce qui se passe dans le monde", expliquait, lundi, Patrick Balkany, son ami de 30 ans, à Europe 1.fr.
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Comme l’avait révélé Europe 1, l’ancien président va en effet continuer sa diplomatie parallèle, lui qui a déjà été reçu, depuis sa défaite, par Vladimir Poutine à Moscou, Dilma Roussef au Brésil, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, à New York, ou encore José Manuel Barroso. Mercredi, c’est le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le président Shimon Pérès, qui lui ouvriront leurs portes. "Ils pensent qu’il a non seulement un passé, mais aussi un avenir. Eux aussi regardent les sondages en France et veulent maintenir de bonnes relations avec lui", décrypte l’éditorialiste Boaz Bismuth pour Europe 1. Et Nicolas Sarkozy veut entretenir de bonnes relations avec tout le monde. On ne sait jamais ce qui se passera en 2017…