Dans le cadre des 31e Journées du Patrimoine qui se tiennent dans toute la France samedi et dimanche, Europe 1 est ouvert au public pendant tout le week-end. A cette occasion, Jack Lang, qui a lancé cet événement en 1984 était l'invité d'Europe 1 week end samedi. L'"éternel ministre de la Culture", aujourd'hui président de l'Institut du monde arabe, est ainsi revenu sur cet événement… mais également sur l'annonce toute fraîche du retour en politique de Nicolas Sarkozy.
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Mitterrand "a résisté à l'ouverture des portes de l’Élysée". En 1984, Jack Lang, alors ministre de la Culture de François Mitterrand, lançait les premières journées du patrimoine nommées à l'époque "Monuments historiques - portes ouvertes", se souvient-il au micro d'Europe 1. Le président y était-il favorable ? "II y était favorable mais je dois dire qu'il a résisté à l'ouverture des portes de l'Elysée", confie Jack Lang. "Il y avait à ce moment là une sacralisation du pouvoir qui, d'une certaine manière, à aujourd'hui disparu, dieu merci. J'ai fini par le convaincre, avec le Premier ministre et quelques autres".
"Ma génération se reconnaissait à travers Europe 1". "A l'époque on disait 'M. Lang veut élargir les frontières du patrimoine. Si j'avais imaginé à l'époque que Europe 1 ferait partie du patrimoine, on m'aurait coupé en morceaux'", ironise l'ex-ministre. "Je me réjouis parce que le patrimoine, ce n'est pas seulement des pierres. C'est une histoire, c'est une mémoire. Et pour les gens de ma génération, Europe 1 a été un des premiers moments de créativité audiovisuelle". "Les gens de ma génération se reconnaissaient à travers Europe 1 qui était une radio punchy, active et inventive… et elle l'est toujours".
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Sarkozy "décide de s'engager, c'est son droit". "Pourquoi serai-je malheureux qu'un ancien président puisse aujourd'hui s'engager et faire partie de la démocratie ? ", a réagi samedi au micro d'Europe 1, Jack Lang, interrogé sur le fait de savoir s'il était heureux de retrouver Nicolas Sarkozy dans l'arène politique. "C'est une personnalité, il a été président de la République. Il a du tempérament et de l'énergie. Il n'y a pas à s'opposer à son retour. Il décide de s'engager, c'est son droit", a-t-il ajouté.
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"J'ai parfois été en accord avec lui, souvent en désaccord". "J'ai parfois été en accord avec lui, sur la révision constitutionnelle par exemple et sur d'autres sujets. J'ai également souvent été en désaccord avec lui. Il n'appartient pas à la même famille politique que la mienne, mais c'est la vie : heureusement qu'il y a dans notre pays des confrontations d'idées", a poursuivi le président de l'Institut du monde arabe. "On peut toujours se plaindre quand la politique manque de tempéraments ou de personnalités fortes. On peut tout lui contester, sauf d'être une personnalité forte".