"Je me sens ici chez moi". Accompagné par le maire de Saint-Dié, Jack Lang a effectué jeudi sa première visite dans cette ville des Vosges où il a été désigné candidat par son parti pour les législatives de juin. "Comme aurait dit Charles Trénet, c’est le pays de son enfance", a assuré le candidat, né il y a 72 ans dans la région.
Christian Pierret, le maire PS, initiateur de la candidature de l’actuel député du Pas-de-Calais, lui a fait faire la visite de la ville, lui montrant les vitraux de la cathédrale, la rue principale, le musée et la bibliothèque. "C’est quand même pas mal d’avoir la chance et le privilège d’être enrichi par la puissance inventive des différentes provinces de France et spécialement celle-ci, puisque j’y suis né", confie Jack Lang, rappelant y avoir "créé un festival culturel qui a eu son heure de gloire".
"Je ne sais pas ce qu’il fait là !"
Entre deux visites, l’ancien ministre de la Culture et de l’Education nationale évoque le thème de la formation des maîtres, "un socle qui a été détruit par l’actuel gouvernement". Pour les photographes, il prend la pose chez un traiteur devant une rangée de... pâtés lorrains.
Les habitants de Saint-Dié, eux, sont plutôt circonspects sur cette candidature. "Il doit avoir des raisons de venir ici, il faudrait qu’il nous les explique. Je sais pas ce qu’il fait là !" lance une passante. "Il a été à Blois, il a laissé tomber Blois. Il a été à Boulogne, il laisse tomber Boulogne", lâche un habitant tandis qu’une autre conclut : "il ne sait pas où se présenter, c’est tout !". Quant à l’opposition, elle accuse le candidat de confondre les Vosges et la place des Vosges, sa très chic adresse parisienne.
Pour Jack Lang, la tâche s’annonce donc difficile dans cette circonscription actuellement représentée à l’Assemblée nationale par l’UMP Gérard Cherpion, réélu en 2007 au deuxième tour avec 55% des suffrages exprimés.