A l’heure qu’il est, Jean-François Copé doit se frotter les mains. L’actuel secrétaire général de l’UMP a remporté la première bataille de son affrontement annoncé face à François Fillon pour la tête du parti. Cette bataille a été livrée mercredi à l’Assemblée, à l’occasion de l’élection du président du groupe UMP dans l’hémicycle. Chacun avait son poulain, et c’est Christian Jacob, celui de Jean-François Copé, qui s’est imposé. Dans les grandes largeurs qui plus est.
Le député de Seine-et-Marne a en effet été réélu au poste qu’il occupe depuis novembre 2010 dès le premier tour. Sur les 197 votants, Christian Jacob, 52 ans, a récolté 117 voix contre 63 seulement à Xavier Bertrand, soutenu par François Fillon. Hervé Gaymard, le troisième larron du scrutin, est beaucoup plus loin, avec 17 voix recueillies.
Bertrand fait bonne figure
Député depuis 1995, ancien ministre chiraquien, Christian Jacob, très apprécié de ses pairs à l'Assemblée nationale, partait favori. Il s'est félicité de son score de "60%", signe de "la reconnaissance du travail qui a été fait". Il en a aussitôt appelé à "l'unité" et à se concentrer sur "un seul objectif, la session extraordinaire" d'été du Parlement. De son côté, Xavier Bertrand a voulu faire bonne figure en déclarant que cette bataille "valait la peine d'être menée". L'ex-ministre du Travail a répété qu'il fallait "des changements avec la nouvelle donne politique".
Les deux candidats se sont en tous cas attachés à déconnecter ce scrutin de la guerre des chefs qui couve à l'UMP. "Le groupe est une chose, le congrès de l'UMP de cet automne en est une autre", a ainsi affirmé Christian Jacob. N'empêche. La large défaite de Xavier Betrand constitue un mauvais signal pour François Fillon. L'ex-Premier ministre souhaite écarter Jean-François Copé de la tête de l'UMP dans l'optique, déjà, de l'élection présidentielle de 2017.