Alors que Jacques Chirac est désormais dispensé d’assister au procès des emplois présumés fictifs de la ville de Paris, pour raisons de santé, Europe1.fr a fait le point sur ses dernières activités professionnelles.
Chirac, membre non actif du Conseil constitutionnel - Depuis mars dernier, Jacques Chirac "ne prend plus part aux débats au Conseil constitutionnel", a rappelé l’institution lundi soir. C’est l’ex-chef d’Etat qui avait alors pris cette décision de ne plus siéger - temporairement-, à l'approche de son procès, finalement reporté en septembre. "La situation n'a pas changé", a expliqué le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré précisant qu’il avait, à l’époque, très normalement, "suspendu le versement de son indemnité (11.000 euros par mois)", décision automatique quand un membre décide ne plus siéger.
"Comment Jacques Chirac, qui serait atteint d'anosognosie, peut-il encore se porter garant de la Constitution française, avec l'ensemble des sages de sa juridiction ?", a fustigé, lundi soir, le groupe Europe Ecologie-Les Verts et apparentés (EELVA) de Paris, réclamant sa démission. "C'est une décision qui, à un moment donné, s'imposera", a renchéri, quelques minutes plus tard, la députée européenne et maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, sur le plateau de Canal +.
Mais, en tant d'ancien président, Jacques Chirac est membre de droit du Conseil constitutionnel. A ce titre, il ne peut "démissionner formellement", "juridiquement cela n’a pas lieu d’être, cela ne correspond pas à son statut", a fait savoir, interrogé par Europe1.fr, le Conseil constitutionnel. "Maintenant, c’est à lui de nous faire savoir ce qu’il compte faire : à savoir rendre définitive sa décision de ne plus siéger ou annoncer qu’il reviendra à l’issue de son procès. Mais en aucun cas, le Conseil constitutionnel ne peut demander la démission d’un membre de droit", a insisté l’institution. A noter que Charles de Gaulle et François Mitterrand avaient renoncé à siéger après leur départ de l'Elysée. Valéry Giscard d'Estaing, en revanche, avait décidé de participer aux travaux des "sages".
Chirac, toujours président de sa fondation - Jacques Chirac préside toujours la fondation, qu’il a créée en 2008 et qui porte son nom. Va-t-il cesser ses activités en raison de son état de santé ? La réponse est clairement "non", a assuré la fondation, jointe lundi par Europe1.fr. "L’ex-président est encadré par une équipe qui l’aide à prendre ses décisions", a ajouté le service communication de la fondation, sans apporter plus de précisions.