Il est pour la dépénalisation. Jean-Christophe Lagarde, secrétaire général de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), se dit favorable, mardi, à la dépénalisation du cannabis et juge que le ministre de l'Education Vincent Peillon a "été courageux d'ouvrir ce débat". "Poser le problème de façon morale ne règle rien, ne sert qu'à se donner bonne conscience. Il s'agit simplement d'être réaliste. Après cinquante ans de pénalisation du cannabis, il n'y a jamais eu autant de consommateurs", estime le député-maire de Drancy, en Seine-Saint-Denis, dans une interview au Parisien.
"Vincent Peillon a été courageux d'ouvrir ce débat", ajoute-t-il alors que les porte-parole de son parti, Philippe Vigier et Maurice Leroy, ont reproché lundi au ministre de l'Education d'avoir adressé "un message de permissivité à la jeunesse" et dénoncé "une fausse note de plus dans la cacophonie gouvernementale". Jean-Christophe Lagarde constate que dans sa ville "des dizaines d'arrestations ont été effectuées sans aucune incidence sur la baisse des trafics" car "dès le lendemain, les dealers arrêtés sont remplacés par d'autres". "La pénalisation nourrit des mafias, leur donne les moyens d'encaisser des bénéfices considérables, de payer des enfants de 10 ans pour faire "chouffeur" (guetteur). Elle stimule aussi la petite délinquance de proximité qui cherche les moyens de payer son herbe", argumente-t-il.