Après 4h30 d'entretien chez le juge d'instruction Charles Duchaine, Jean-Noël Guérini a été mis en examen jeudi soir pour association de malfaiteurs, trafic d'influence et prise illégale d'intérêt, dans une affaire de marchés publics présumés frauduleux, avec son frère Alexandre Guérini.
A la sortie du bureau du juge d'instruction, les avocats du président socialiste du Conseil général des Bouches-du-Rhône ont annoncé leur intention de faire appel "dès demain" vendredi. "C'est une affaire politique", a clamé Patrick Maisonneuve, son avocat. "Nous contestons fermement cette décision. Nous ne croyons pas au hasard" du calendrier, a-t-il ajouté.
Mise en "congé du PS"
Jean-Noël Guérini a lui aussi parlé de "véritable montage politique" qui "part du plus haut sommet de l'Etat". Durant quelques minutes, le "baron marseillais" a pris la parole devant une foule de journalistes, leur annonçant "deux décisions importantes".
"Le temps d'assurer ma défense, je me mets en congé du Parti socialiste pour ne pas gêner mes camarades alors que va commencer la primaire, et je délègue temporairement une grande partie de mes prérogatives au Conseil général", a-t-il expliqué en direct sur i-Télé.
Toutefois, le président du Conseil général a assuré qu'il ne "démissionnait pas". Dénonçant une fois de plus "ceux qui cherchent à nuire à [sa] réputation", Jean-Noël Guérini, qui parle d'"instruction politique", a réaffirmé, après que ses avocats l'ont annoncé, qu'il ferait appel de cette décision.