Décision "courageuse" et "digne" pour les poids-lourds de l’UMP, recul face à "la pression de l’opinion publique" pour le PS : les réactions, après la décision de Jean Sarkozy de renoncer à toute candidature à la présidence de l’établissement public gérant le quartier de La Défense (l’Epad), sont tranchées.
"Cette prise de recul, c'est une attitude qui, à mon sens, lui profitera beaucoup", a assuré vendredi François Fillon. "Sa candidature était légitime, son choix de se retirer, je pense, honore son engagement", a aussi estimé le premier ministre.
Invité de l’émission A vous de juger sur France 2, quelques minutes après l’annonce faite par Jean Sarkozy, Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur et parrain du fils cadet du président de la République, a jugé jeudi soir que la "démarche personnelle […] courageuse, d’apaisement" de Jean Sarkozy "l’honore". Même réaction de Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au logement et à l’urbanisme qui, à ce titre, exerce une tutelle sur l’Epad : "Cette décision […] fait preuve d'une grande maturité politique", affirme le secrétaire d’Etat.
"Un pouvoir, acculé, fragile […] renonce à commettre un acte abusif. C'est la preuve que les combats que nous menons dans tous les domaines peuvent conduire un gouvernement […] à reculer", se félicite à l’inverse Arnaud Montebourg, député socialiste et secrétaire national du parti à la rénovation. "Nicolas Sarkozy a été trop loin, cette fois-ci il s'est fait prendre. [C'est un] recul sur un acte d'autorité personnelle", tranche de son côté Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche. "Il a un accès de lucidité. Médicalement parlant, c'est rassurant", lance encore Henri Emmanuelli.
En dehors des états-majors des partis, des élus locaux de droite des Hauts-de-Seine affichent pourtant une certaine satisfaction à l’annonce de cette décision, à l’image du maire divers-droite de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin : la candidature "de Jean Sarkozy n’avait pas de sens, il n’y avait pas de projet dans les débats. Il était temps d’arrêter ce cirque qui n’avait aucun sens, ni logique ni fondement".
Enfin, le Front national se félicite également de ce renoncement : "Nicolas Sarkozy commence à se rendre compte que son attitude de mépris et de cynisme à l'égard de l'indignation légitime qui avait saisi le peuple ne pouvait plus durer", affirme la vice-présidente du parti, Marine Le Pen.
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