Jérôme Lavrilleux claque la porte de l'UMP

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Louis Hausalter avec Julien Pearce , modifié à
IL S'EN VA - L'ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé était sous la menace d'une exclusion du parti après l'affaire Bygmalion.

Il a décidé de se "mettre en congé de l'UMP". Jérôme Lavrilleux, qui avait reconnu en mai dernier le dérapage des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, l'a annoncé mercredi dans une lettre au secrétaire général par intérim de l'UMP, Luc Chatel. "J'ai décidé de reprendre ma liberté en me mettant officiellement en congé de l'Union pour un mouvement populaire et de ne pas renouveler mon adhésion cette année", écrit l'ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé.

Une "justice d'exception". Jérôme Lavrilleux affirme anticiper la menace d'exclusion qui pèse sur lui, alors que le bureau politique de l'UMP devrait statuer sur son sort lundi prochain. "Votre procédure n'a donc plus lieu d'être, et si vous deviez la prolonger, elle apparaîtrait pour ce qu'elle n'a jamais cessé d'être, une mascarade, une justice d'exception", poursuit-il. "Alors que je n'ai fait l'objet, pour ma part, d'aucune condamnation, je suis victime d'un véritable acharnement politique et médiatique sans précédent dans notre famille politique".

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"J'ai fini par me rendre compte que la procédure d'exclusion lancée à mon encontre, les jeux sont faits d'avance, et que tout a été décidé en haut lieu pour ne pas me laisser la possibilité de m'expliquer", a précisé Jérôme Lavrilleux sur Europe 1. Pour lui, "la sentence est déjà prononcée avant même que le bureau politique n'ait à se réunir".

Il pointe du doigt Fillon et Juppé. Celui qui est devenu eurodéputé pointe du doigt "des gens qui ont envie de se faire plaisir en m'excluant de l'UMP, l'entourage de François Fillon essentiellement", mais aussi "des gens qui sont proches" d'Alain Juppé.