Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à l'Elysée, a déploré lundi que François Hollande n'ait "pas dit un mot d'écologie" dans son discours au Bourget dimanche et a affirmé qu'elle pensait pouvoir "créer la surprise" au premier tour de la présidentielle.
Dans un long entretien à Mediapart, Eva Joly souligne les "possibilités de convergences" avec le candidat PS: "non cumul des mandats, parité, droit de vote des étrangers, fin des privilèges". Mais, critique l'eurodéputée, "François Hollande n'a pas dit un mot d'écologie dans son discours. Cela me donne une obligation de résultat!" "Lui, c'est le candidat classique de la gauche classique. Moi, je suis la candidate des solutions nouvelles et de la transformation écologique", affirme-t-elle. "François Hollande croit toujours qu'il va redémarrer avec la croissance. Nous, nous savons que ce n'est pas vrai", souligne-t-elle.
L'ex-juge anticorruption critique également le président du MoDem à qui elle avait récemment proposé un accord de désistement réciproque. Il existe des "postures méprisables", "comme dire qu’on est un résistant, comme le fait François Bayrou dans son dernier meeting". "D'où tire-t-il ce titre de gloire? Il n'a risqué sa vie nulle part. Ou alors la langue ne veut plus rien dire. A mes yeux, il s'agit, là, d'une imposture", lance-t-elle.