Eva Joly est prête à servir le gouvernement et elle le fait savoir. Si elle estime que "ce n'est pas un sujet d'actualité", la candidate d'EELV à la dernière présidentielle se verrait bien s'occuper de la réforme financière.
"Haut-commissaire à la réforme financière"
Au cours d'une rencontre avec quelques journalistes le 9 mai, Eva Joly, qui a des compétences pointues en ce domaine pour avoir longtemps exercé comme juge d'instruction au pôle financier à Paris, a confié qu'elle se verrait bien "haut-commissaire à la réforme financière", rapporte ainsi Le Monde daté de dimanche-lundi.
Selon le quotidien, cette offre de service est parvenue au président François Hollande, qui lui a réservé "un accueil favorable", par l'intermédiaire du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Cécile Duflot, ministre de l'Egalité des territoires et du logement, et numéro un d'Europe Ecologie-Les Verts, en a informé Eva Joly, ajoute le quotidien. Interrogée pour savoir si cela était exact, l'ex-candidate a répondu : "oui... C'est encore un sujet très lointain, ce n'est pas un sujet d'actualité. On va bien voir".
"Rien de décidé"
De son côté, Matignon indique qu'Eva Joly "a fait des propositions" mais qu'"il n'y a rien de décidé du tout".
Au cours de sa campagne présidentielle, Eva Joly avait régulièrement dénoncé la persistance des paradis fiscaux et des circuits clandestins d'argent. Entre les deux tours, l'ex-candidate avait affirmé qu'elle n'était "pas femme à refuser des responsabilités", comme on lui demandait si elle aimerait siéger au Conseil constitutionnel ou devenir ministre.