La candidate écologiste à la présidentielle Eva Joly s'est étonnée lundi après-midi, en arrivant à son procès devant le tribunal correctionnel de Paris, que Marine Le Pen l'ait citée en diffamation, alors qu'elle-même se montrait souvent "très violente" dans ses propos.
"Je m'étonne que Marine Le Pen qui ne s'exprime pas avec des roses et qui est souvent très violente (...), a estimé utile d'instrumentaliser, d'utiliser la justice", a déclaré la candidate EELV, derrière ses indéfectibles lunettes vertes. Pour elle, le débat doit avoir "lieu dans l'espace public" et non dans un prétoire.
Il y a une semaine, avant de se rendre à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), ville symbole de la percée de Marine Le Pen dans le Nord-Pas-de-Calais, Eva Joly avait déclaré sur BFMTV que son adversaire du Front national était "l'héritière de son père milliardaire par un détournement de succession".