Interrogée par Europe 1, Eva Joly, la candidate d'Europe Écologie-Les Verts à la présidentielle s'est exprimée sur le Conseil européen qui s'est tenu dimanche. Un premier accord a été trouvé entre les pays de l'Union européenne et pourrait permettre d'améliorer le fonctionnement de la zone euro et renforcer en particulier la discipline budgétaire.Mais beaucoup de dossiers restent en suspens. "C'est très important que nous arrivions à régler le problème de l'endettement. Mais il faut aller au-delà. Il faut créer une Europe fédérale qui ne s'occupera pas seulement du taux de ses banques, mais également du niveau de vie de ses citoyens", a commenté Eva Joly.
La candidate d'EELV a estimé que la recapitalisation des banques était "indispensable". "La recapitalisation des banques est devenue indispensable, parce que la valorisation de leurs obligations a chuté en raison et de la crise", a-t-elle estimé.
Eva Joly a déploré toutefois que ces mesures interviennent trop tard. "On a trop tardé. Moi, je proposais, il y a six mois, de réduire l'endettement des banques et de le restructurer de 50 %". Selon la candidate écologiste à la présidentielle, cette aide en faveur des banques ne doit cependant pas peser sur le contribuable. "Il y a une urgence aujourd'hui, mais c'est injuste que ces 106 milliards doivent peser sur le contribuable. Il faut donc prendre des contreparties : si nous aidons les banques, il faut que nous en prenions le contrôle", a-t-elle estimé.
"Si nous n'arrivons pas à un accord avec Bruxelles, c'est la fin de l'Europe, la fin de la zone euro", a alerté Éva Joly.