Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle, a souhaité jeudi que le mois d'avril "ait en France un parfum de jasmin" pour un "véritable printemps démocratique" après les "cinq années de gaspillages et de mensonges" de Nicolas Sarkozy. Lors de ses voeux dans la salle parisienne de La Bellevilloise, elle a d'ailleurs appelé "François Hollande, François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon à préparer dès à présent une dynamique de second tour et à s’engager à un désistement réciproque" pour le qualifié du premier tour.
"Ce serait bon pour les électeurs de savoir qu'on travaille sur cette entente pour réussir l'alternance", a-t-elle ensuite dit en petit comité. Interrogée sur François Hollande, elle en a aussi profité pour dire que "l'idée qu'on puisse faire campagne sans rien dire" lui était "très étrangère", tout en dénonçant "les manipulations" autour des "petites phrases" en ce début d'année.
Il est "temps de mettre fin à cinq années de gaspillages et de mensonges" autour de l'écologie, de la gestion de la dette publique, du chômage et du pouvoir d'achat, a souligné l'eurodéputée, jugeant que le "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy était devenu "chômer plus pour gagner moins". "Le seul emploi que Nicolas Sarkozy semble vouloir sauver, c'est le sien", a-t-elle fustigé, en parlant des salariés de SeaFrance.
Sur la TVA sociale, celle qui dévoilera son projet de réforme fiscale fin janvier, a dénoncé un "très gros cadeau aux entreprises qui sera payé par tous les consommateurs", qualifiant au passage le chef de l'Etat de "président des riches".