José Bové a tranché. Pour la primaire de son parti, Europe Ecologie - Les Verts, il choisira Nicolas Hulot. "Dans le contexte actuel, je crois qu’[il] pourrait être le meilleur candidat pour représenter l'ensemble des écologistes", a expliqué vendredi sur Europe 1 l’ancien candidat à la présidentielle de 2007.
"Nicolas Hulot incarne cette écologie de l'ouverture, du débat. C’est quelqu’un qui essaie de convaincre, qui ne va pas présenter une écologie qui soit uniquement une écologie de la culpabilité", a argué le député européen.
"C’est lui qui peut le mieux incarner l’écologie politique" :
"Chacun son parcours"
Quant au manque de crédibilité souvent reproché à l’ancien animateur de TF1, José Bové a, là aussi, son argumentaire de défense : "Chacun a son parcours. S’Il faut avoir 40 ans de bons et loyaux combats, je pense qu’il n’y aura pas grand monde. Donc chacun va à son rythme", a-t-il balayé. "Je connais Nicolas Hulot, à la fois pour ses engagements personnels, dans sa vie privée, et chaque fois qu'il a fallu, il a été dans le combat", a souligné l’élu européen.
Pas question pour autant de tourner le dos à Eva Joly, l’adversaire principale de Nicolas Hulot. "Si [elle] est choisie, je ferais aussi sa campagne", a-t-il assuré. Et d’insister : "tout le monde fera la campagne de celui ou celle qui sera choisie". Son choix s’est donc joué à peu de choses. "J’avais dit, sur le ton de la boutade, que le meilleur candidat, ce serait Nicolas Joly ou Eva Hulot", a-t-il plaisanté.
"Plus de 10%, ça sera très bien"
Sur les chances des écologistes en 2012, José Bové veut rester réaliste. "Si on peut être au dessus de 10%, ça sera très bien", a-t-il estimé. "On sait très bien que, un an à l'avance, rien n'est fait", a prévenu le député européen.
Dans l'hypothèse où le FN obtiendrait un très bon score dans les sondages, à la veille de 2012, José Bové assure que rien n'est exclu. "De manière tout à fait évidente, je n'ai pas d'inquiétude sur le jusqu'au boutisme. Collectivement, Europe- Ecologie décidera de ce que nous ferons dans les derniers mois si ce risque apparaissait", anticipe-t-il, avant de résumer : "Il n'est pas question d'être le candidat qui empêcherait une alternative à Nicolas Sarkozy".
Autrement dit, si Marine le Pen continue à percer dans les sondages, les écologistes pourraient se sacrifier au profit du PS.