A quatre jours du premier tour, voilà une sortie qui ne devrait pas faire sourire le président sortant. Mardi soir, sur son compte Twitter, la sénatrice UMP et ex-ministre Chantal Jouanno l'assure : elle "votera" pour Nicolas Sarkozy, même si elle a "des raisons personnelles d'être contre lui", comme Fadela Amara et Martin Hirsch. Un tweet qui a de quoi surprendre, mais que l'ex-secrétaire d'Etat à l'Ecologie assume pleinement.
Plusieurs "passes d'armes"
Dans un entretien à 20minutes.fr mercredi, Chantal Jouanno explique le fond de sa pensée : "j’ai eu des oppositions violentes avec Nicolas Sarkozy, notamment sur la taxe carbone. Il m’avait alors traînée dans la boue. Ou du moins, désavouée violemment". Les désaccords "les plus violents ont été sur les questions écologiques. Tout le monde le sait, c’est de notoriété public", poursuit-elle.
Et la sénatrice d'évoquer au passage "d'autres passes d’armes avec Sarkozy", comme par exemple, "sur la réintégration de Franck Ribéry dans l’équipe de France", à laquelle elle s'était opposée. "Nicolas Sarkozy m’a dit : 'ce n’est pas ton boulot', rapporte l'ex-ministre des Sports.
Beigbeder "atterré"
La sénatrice ajoute ne pas avoir eu de retour de l’équipe du candidat au sujet du tweet, qui a déjà provoqué des remous à l'UMP selon le site Internet de 20 Minutes. Dans un communiqué, Valérie Montandon et Charles Beigbeder (secrétaire National de l’UMP), candidats investis par l'UMP aux législatives se disent "atterrés du comportement incompréhensible et irresponsable" de Chantal Jouanno.
"La droite et le centre méritent mieux que ces comportements opportunistes", ajoute le communiqué.
Sur son blog, la sénatrice UMP tente d'éteindre la polémique : "Mes propos sont depuis hier soir outrageusement détournés. Je tiens à réaffirmer mon soutien le plus total et ma fidélité la plus sincère à Nicolas Sarkozy".
Sur son blog, la sénatrice UMP a tenté d'éteindre la polémique : "mes propos sont depuis hier soir outrageusement détournés. Je tiens à réaffirmer mon soutien le plus total et ma fidélité la plus sincère à Nicolas Sarkozy".